Elle et moi, on a du pain sur la terre :
le soleil n’est pas tout à fait d’équerre.
On est tout le fourniment de nos corps
et la peau qui prend. On entend quand tombent,
dans les nuits des presque voisins, les bombes
à mourir d’effondrement du décor,
à Cana par exemple, en Érythrée
aussi, en diverses autres contrées.
On est toujours nos corps, nos désirs
parfois brutaux et compliqués. Au pire,
on les muselle très étroit, on tire
sur le mors à fond. On voudrait partir
faire les bars de nuit pour la musique,
pour cette lucidité chaotique
à fleur d’ivresse, pour les inconnus
un moment à découvert. Aveux rouges,
la joue contre la nuit. Terre qui bouge
comme une mer plutôt mauvaise [...]
Philippe Longchamp, Soleil pas d’équerre, Cheyne éditeur, extrait
2 commentaires:
rude patience que celle dépendant de votre silence
merci à vous d'être revenue
une étoile manquait au firmament de la sphère blogueste...
Je repars JEA. Merci.
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