lundi 12 décembre 2011
Gérard Garouste
"un fou n'est pas quelqu'un qui a perdu la raison, mais quelqu'un qui a tout perdu sauf la raison" (p. 122)
"L'artiste le mieux vendu aujourd'hui s'appelle Jeff Koons, il a commencé trader à Wall Street, il a su digérer Duchamp et l'objet comme oeuvre d'art, Warhol et l'immersion de l'art dans la société de consommation, son atelier a tout d'une entreprise et il n'a aucun complexe à dire qu'il s'intéresse plus aux prix de ses oeuvres qu'à ses oeuvres elles-mêmes. Il est le gagnant d'une époque faible, soûlée de télévision, d'argent et de performances où le métier d'artiste est très prisée. "Chômeurs ! devenez artistes contemporains", écrit Ben. "L'art c'est l'espace qui existe entre mes doigts de pieds", clame-t-il aussi. Mais il faudra toujours des gens qui peignent, qui sculptent, écrivent loin du système, sans détester le passé, la rigueur et les régles de l'art, sans renoncer à la sincérité et à l'émotion que notre époque éteint ou détourne à force de surenchère." (p.159)
"Si le fou dérange, je veux que le peintre dérape"(p.179).
"C'est quand on sait nager qu'on peut sauver l'autre de la noyade, j'avais appris, je n'étais plus à la merci de la vie, peut-être juste de la folie. J'ai pensé monté une association [...](p.189)
© Gérard Garouste La certitude du fou
Gerard Garouste avec Judith Perrignon, L'intranquille: autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou, éd. L'Iconoclaste, 2009
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2 commentaires:
Claire Lacombe :
- "La folle devient folle parce qu'elle sait qu'elle a raison."
Fol qui s' y fie.
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