9 octobre 2008 Le Clézio, prix Nobel de littérature
La quarantaine s’ouvre sur une carte de l’île Plate située près de l’île Maurice. C’est en effet principalement dans ce lieu que va se situer l’histoire de Le Clézio. Le personnage principal est Léon, le frère du grand-père du narrateur contraint de séjourner sur cette île à cause d’une épidémie de variole survenue sur le bateau qui l’emmenait vers Maurice. Ce qui est étonnant dans ce roman est la construction du récit, la polyphonie de voix à laquelle nous sommes confrontés. Au départ, nous avons celle du narrateur contant les rencontres de Jacques, son grand-père et de Léon, son frère, avec Rimbaud.
Ce poète, ainsi qu’un autre, Longfellow, seront présents tout au long du livre. Dans un chapitre intitulé La quarantaine, le narrateur disparaît au profit de Léon racontant dans un journal, son séjour sur l’île et sa rencontre avec une jeune femme, Suryavati. Un autre journal alterne avec celui de Léon, c’est celui d’un botaniste mentionnant ses découvertes de plantes sur l’île. Lorsque ce dernier meurt de l’épidémie de variole, sa voix s’éteint et c’est l’histoire de la mère de Suryavati, Ananta, qui prend le relais. Enfin dans le dernier chapitre le narrateur réapparaît et nous fait part de ses recherches sur sa famille. Le livre est dense et j’ai pris le parti de mettre seulement l’accent sur la multitude de voix qui se manifeste, mais
d’aucuns pourront le lire d’une autre manière.
Jean-Marie Gustave Le Clezio, La Quarantaine, Gallimard
Photo de Le Clezio © C. Hélie/Gallimard
Retrouvez également sur La Cause des causeuses, un article inédit de Tanguy Dohollau sur Jean-Marie Gustave Le Clézio
2 commentaires:
Ce prix nobel tombe bien et valorise un écrivain non mondain, amateur d'autres cultures. Un "primitiviste" soucieux des origines, j'aime bien ça.
je viens de lire "le vieil homme esclave et le molosse" de Chamoiseau, et j'ai beaucoup aimé cet ouvrage, plus facile à lire que "un dimanche u cachot" par exemple, mais avec une thématique commune : un lourd passé.
Rotko, l'année dernière c'était Doris Lessing et j'étais ravie ; cette année Le Clézio. C'est parfait !
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