mardi 11 septembre 2007

Paol Keineg

"La planche à poèmes est dressée entre l'abattoir et le transformateur. Le mouton dont on a retiré la peau fume." (p.14)

"Le bruit de ma peau sur le papier. La langue sans nom écrivant son nom. Matin de vieilles habitudes, et moi de peu qui ne fais pas de bruit. Un chien, deux chiens. Je mords, épris." (p.15)

"Cochons de visionnaires, il vous faut des millions de porcs, la clameur des poulets en batteries. À chacun sa patrie. La mienne m'accompagne en boitant, complétement foutue. Loué soit son saint nom." (p.64)

Paol Keineg, Là, et pas là, Ed Le temps qu'il fait, 2005

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Amaryllis, je viens seulement de me rendre compte de l’existence de bris de mots. Je salue la naissance de ce nouvel espace.

Amaryllis a dit…

Contente de te retrouver, Mohamed