dimanche 17 octobre 2010

Boxe, Boxe

Un texte à quatre mains :


Quatre boules de cuir
Tournent dans la lumière
De ton oeil électrique, boxe, boxe


Claude Nougaro


Juste un son strident dans l’obscurité. Puis les musiciens apparaissent sur des chaises aux dossiers très hauts formés d’arabesques. Une référence à Debussy ?
Ambiance rouge et noire. Deux gants de cuir rouge, puis quatre, enfin une multitude émergent d’un ring étroit et ondulent tels des serpents charmés par la musique du Quatuor Debussy.
Des corps agglutinés dans cet espace restreint s’emmêlent. Deux danseurs en sortent : jeux de jambes, reptation, corps à corps.
L’affrontement commence, l’arbitre arrive, gros ventre gonflé et nœud papillon noir. Des rires fusent, beaucoup d’enfants sont dans la salle pour ce spectacle de hip-hop.
Un premier ballon rouge et noir surgit sur la scène, puis d’autres, punching-balls sur lesquels s’entraînent les danseurs sur un morceau de Glenn Miller, Moonlight Serenade. Puis en arrière plan, un autre danseur-boxeur (Mourad Merzouki) cogne sur un sac de sable, coups de pieds et de poings sur la musique répétitive de Philip Glass.
Atmosphère de salle d’entraînement, prétexte à des figures parfois très audacieuses (dont un glissé sur la tête), mélange incongru de musique savante et de danse urbaine.
Les musiciens du Quatuor Debussy, non seulement interprètent ces morceaux musicaux mais participent directement au spectacle par leur présence active sur scène, assis parmi les danseurs ou derrière un rideau rendu transparent par des effets d’éclairage.
La compagnie Käfig dirigée par Mourad Merzouki fait preuve dans ce nouveau spectacle d’imagination, de dextérité et de capacité de renouvellement.

Boxe Boxe
Compagnie Käfig
Direction artistique Mourad Merzouki
Pièce chorégraphique avec le Quatuor Debussy

Lucie et Jean P.



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