jeudi 11 février 2010
Hélène Dorion
Comme une prise sur l’éphémère
En ce temps là je n’avais de regard
qu’absent de moi-même mon corps
verrouillé du dedans
au-dehors mes chemins rétrécis
jusqu’à ne plus être
je traçais l’erratique
mouvement de la chair
éprise du sombre comme du silence
je marchais au bord de moi
conjuguant l’exil et la fuite
à même ce qui restait
dans les muscles
un fragment de geste
sachant bien la préhension
d’une ombre
qui ne m’appartient pas
tout ce qu’est ma vie tu sais
ce froid qui s’immisce
pour sans cesse y inscrire la fin
Hélène Dorion, La vie, ses fragiles passages, Ed Le dé bleu, 1990, p.17
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
au risque de passer pour le paysan de service (sabots remplis de neige), je ne connaissais pas
merci pour la découverte
Les pieds dans la neige .... moi non plus, je ne connaissais pas et je suis touchée par cette poésie, heureuse de ma découverte !!! Merci. Je vais essayer d'en découvrir davantage.
Enregistrer un commentaire